Rangez votre planche et votre shorty, c'est bien du Web qu'il s'agit. Des scientifiques américains de UCLA (Université de Californie à Los Angeles) ont découvert que les personnes de plus de 55 ans faisant régulièrement des recherches sur l'Internet stimulent davantage certains centres clés de leur cerveau.
Les zones du cerveau concernées sont celles qui contrôlent le processus de décision et de raisonnement complexe. L'étude laisse entendre que leurs performances pourraient même être améliorées.
Des cerveaux sous surveillance par IRM
Pour ces travaux, des sujets «neurologiquement normaux» de 55 à 76 ans ont été répartis en deux groupes. D'un côté les habitués aux recherches sur le Web, de l'autre, les novices.
Les participants devaient lire ou se livrer à des recherches en ligne, pendant que leur cerveau était surveillé par IRM (Imagerie par résonance magnétique).
Tous ont montré une nette activité cérébrale durant ces tâches de lecture indiquant une activation des centres du langage, de la lecture, de la mémoire et de la vision qui sont situés notamment dans les régions temporale, pariétale et occipitale du cerveau.
Mais la découverte la plus frappante est que la recherche sur le Web a mobilisé davantage de circuits neuronaux, mais seulement chez les sujets qui ont déjà une expérience en la matière.
Booster son cerveau
«La recherche sur l'Internet stimule des activités complexes du cerveau qui pourraient contribuer à faire travailler le cerveau et à améliorer son fonctionnement», annonce le Dr Gary Small, principal auteur de l'étude et directeur du Centre de recherche sur la mémoire et le vieillissement de UCLA.
Ces découvertes pourraient permettre de limiter le vieillissement cérébral, ainsi que la progression des démences voire de la maladie d'Alzheimer. On sait en effet qu'une activité intellectuelle diversifiée durant les âges moyens de la vie peut exercer un effet protecteur contre ces pathologies. Libellés : Cerveau, Recherches